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Article : A propos du whisky
Ecrit le : 08/12/03 par Fred
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Présentation

Par où commencer ... Il y a beaucoup à dire sur le whisky, tellement que je ne sais pas sous quel angle attaquer la question. Je souhaite présenter le plus simplement possible ce fabuleux breuvage afin de démystifier l'ensemble des appellations qui gravitent autour de lui.

Il ne s'agit que d'un rapide aperçu, pour de plus amples informations, vous pouvez aller voir les sites référencés sur ma page de liens.


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Bâtiment de la distillerie Springbank (Campbeltown)


Whisky ou whiskey ?

Tout d'abord, le mot whisky semble provenir du nom "eau de vie" traduit respectivement en écossais et gaélique par "uisge beatha" et "usquebaugh". Il est devenu progressivement "uishgi" puis finalement "whisky".
On nomme whisky tous les whiskies provenant d'Ecosse. Les whiskeys proviennent soit d'Irlande, soit d'Amérique. L'orthographe "whisky" est une sorte d'appellation contrôlée. Comme les procédés de distillation et vieillissement utilisés par les Irlandais et les Américains sont différents, le nom est également différent. Les variations gustatives entre whisky et whiskeys sont indéniables, il ne s'agit pas que d'une querelle de clochers. Les Irlandais ont également une forte propension à ne pas vouloir faire comme les Anglais ...

Mais comment font-ils ?

La méthode traditionnelle consiste tout d'abord à transformer de l'orge en malt (maltage), puis ce malt est broyé et mélangé avec de l'eau pour qu'il fermente. Vient ensuite la distillation de cette "bière" dans un alambic en cuivre puis le vieillissement en fût de chêne. Le maltage est réalisé en laissant légèrement germer l'orge dans un peu d'eau, puis en le séchant brutalement (dans de la fumée de feux de tourbe par exemple). Dans le processus de création d'un whisky, tout est important; la qualité de l'orge, l'eau de fermentation et distillation, le combustible pour le maltage (souvent de la tourbe), la forme de l'alambic et les fûts utilisés pour le vieillissement. Le lieu et le climat agissent également sur celui-ci.

La plupart du temps, le vieillissement s'effectue dans des fûts ayant déjà servi pour la maturation d'autres alcools, principalement du Xérès (appelé Sherry en Angleterre). Cette pratique a une origine économique. En effet, louer des fûts à des producteurs de Xérès était moins cher que d'en fabriquer. Mais on s'est très vite aperçu que le whisky ainsi vieilli gagne en saveur, cela lui apporte un caractère plein et rond fort agréable. La pratique est donc resté à tel points que certaines distilleries, comme celle de Macallan, sont obligées d'entretenir des producteurs de Xérès pour continuer à avoir des fûts comme autrefois.

A propos du Xérès, il faut savoir qu'il en existe principalement trois sortes: le Fino (vin blanc), l'Oloroso et l'Amontilado (vins rouges). La couleur est importante car elle va se transmettre au whisky pendant le vieillissement. Certains whiskies tels que le Springbank 30 ans sont presque rouge grenat.

On trouve également des vieillissements en fûts de Bourbon, de Porto ou plus rare de Madère. Les fûts de Bourbon sont assez communs, car la législation américaine interdit de réutiliser des fûts. Tous les Bourbons doivent être vieillis dans des fûts neufs. Une manne pour les Écossais !

Blends, Purs, Singles, pourquoi faire si compliqué ?

Comme pour le vin, il existe plusieurs catégories de whiskies :

Le "Blend" : C'est le whisky le plus courant. Il s'agit d'un mélange de whiskies d'âge et de provenance diverses. Certains de ces whiskies ne sont pas forcément produits à partir d'orge, mais aussi d'autres céréales (maltées ou non maltées). On parle alors de whiskies de grains. Les qualités varient beaucoup, mais généralement il ne s'agit pas d'un whisky terrible. Ceci dit, j'ai goûté du Johnnie Walker Blue Label qui a fait vaciller ce jugement ...

Le "Pur Malt" : Il s'agit ici d'un mélange de whiskies provenant de plusieurs distilleries, mais uniquement produits à partir d'orge malté. Ils ne sont pas très courants.

le "Single Malt" : Voici le dessus du panier. Un Single Malt ne provient que d'une seule distillerie et n'est produit qu'à partir d'orge malté. C'est en général le nom de la distillerie qui apparaît sur la bouteille. Le plus souvent, ces whiskies sont un mélange de plusieurs millésimes. L'âge marqué sur la bouteille correspond alors à l'âge du plus jeune millésime ayant participé à l'assemblage. On trouve également des whiskies "single barrel" qui ne proviennent que d'un seul fût (le numéro du fût est marqué sur la bouteille pour faire bien).

Le "Brut de fût" : C'est une classe de whiskies que l'on rencontre peu. Il s'agit de whiskies embouteillés à la force du fût, sans dilution, ni filtrage. Ils tirent entre 50 et 60 degrés suivant l'âge, la différence étant appelée "la part des anges". Ils ont en général un goût plus fort et plus marqué par le fût. Des whiskies sauvages pourrait on-dire ...

Et les embouteilleurs indépendants ?

Bonne question ! Pour battre encore mieux les cartes, il existe également des versions de whiskies commercialisées par des embouteilleurs indépendants. Il faut savoir qu'un nombre désespérément réduit de distilleries ont une chaîne d'embouteillage dans leurs murs. Elles font donc souvent appel à des embouteilleurs. Ceux-ci leur achètent également de temps en temps des fûts pour les revendre plus tard sous leur propre label. Les principaux que je connaisse sont Signatory Vintage (bien connu des habitués de la Maison du Whisky à Paris ...), Gordon and MacPhail, Connoisseur Choice et Cadenhead's. Ils sont difficiles à trouver du fait du nombre restreint de bouteilles sur le marché. Sans eux, beaucoup de single malts auraient disparu, ou n'auraient été utilisés que pour les blends.

Une petite recette pour commencer: LA DINDE AU WHISKY

-Acheter une dinde de cinq kilos pour six personnes et une bouteille de whisky, sel, poivre, huile d'olive et des bandes de lard.
-La barder de lard, la ficeler, la saler, la poivrer et ajouter un filet d'huile d'olive.
-Faire préchauffer le four, thermostat 7, pendant dix minutes.
-Se verser un verre de whisky pendant ce temps-la.
-Mettre la dinde au four dans un plat de cuisson.
-Se verser ensuite deux bons verres de whisky... et les boire.
-Mettre le thermostat a 8 après 20 minutes, pour la saisir.
-Se bercer trois autres berres de vyski.
-Après une debi-beurre, l'ouvrir, la bourrer et surveiller la buisson.
-Se saisir de la bouteille de biscuits et s'enfiler une bonne rasade derrière la bravatte.
-Après une demi-beurre de plus, tituber jusqu'au bour et reburner la guinde.
-Éviter de se pruler la main avec la putain de borde du vour.
-Se resservir cinq, voire six visky de verre.
-Luire la bringue bendant trois heures et s'arroser toutes les vins binutes.
Si possible.
-Ramper jusqu'à la bringue et retirer la bour de la pinte.
-Se resservir une goulée et essayer a nouveau de sortir cette saloperie de bestiole.
-Rabasser la pinte par terre, l'essuyer avec le borchon et la foutre le plat.
-Faire très attention a pas se péter la gueule a cause du gras sur le carrelage.
-Essayer gand même de se releber si ça arribe.
-Décider que l'on est bien la, assis à côté de la bête a vinir la pouteille de riski.
-Dorbir un peu.
.../...
-Le lendemain, manger la dinde froide avec de la mayonnaise, après avoir,
bien sur, rangé tout le bordel de la veille.

Merci Martial ...
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